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Par lelette zen le 18 Février 2015 à 18:18
J'ai délaissé mon blog, je n'ai pas oublié les amis,
Vous qui passez sans me voir,
Je vous réponds simplement que vous faites partie de ma vie,
de mes souvenirs, de mes premiers pas dans les couloirs du net.
Les années passent,
J'ai l'âge d'une vieille dame qui garde l'esprit jeune
mais dont le corps lui rappelle chaque jour
qu'elle doit ralentir, sous peine de faire la culbute.
Les réseaux sociaux, les forums multiples,
ont prit le pas et savoir les suivre
relève du parcours du combattant.
Je lève souvent le pied ou plutôt la main qui courait sur mon clavier
pour jouir de tout ce qui fait la vie , la vraie vie,
celle que chaque jour à notre réveil nous allons vivre
et je m'en émerveille tous les jours un peu plus.
Je ne vous oublie pas
Je vous envoie ces fleurs de l'été dernier,
Avançons ensemble
Bises les amis .
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Par lelette zen le 4 Décembre 2014 à 14:05
Mes très chers amis,
Je vais me poser un peu pour aller vers les fêtes de fin d'année,
qui s'approchent à grands pas et qui me demandent
assez bien de l'énergie.
Je reviendrai c'est promis
pour terminer mon récit.
On se voit sur Facebook.
Bisous à vous tous.
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Par lelette zen le 2 Décembre 2014 à 16:30
Dans ce wagon, il y a de magnifiques femmes
mais je les trouve épuisées, elles ne doivent avoir aucune plus de 24 ans,
je ne peux communiquer avec elles, sauf celles qui ont eu un minimum d'éducation et anglais, je le regrette mais je me débrouille.
La nuit fut difficile mais je n'étais pas venue pour me faire bercer.
j'avais une adresse pour aller dans la province du "Goudjirat"
et personne ne me barrerait le chemin.
Vers deux heures du matin,
dans une nuit très chaude et étoilée,
j'arrivais enfin en pleine campagne dans une petite gare mal éclairée,
Un cycliste dont le nom est oublié était là pour me conduire dans une toute petite mission ou je devais finir la nuit.
Je n'avais plus fait de vélo depuis mes 7 ans et
de plus sur un porte bagage.
Evidemment, j'avais trente ans de moins et surtout des tailles en moins!!
Il a roulé dans cette nuit étoilée,
et à aucun moment, je ne me suis sentie en danger.
la mission était toute petite,
une quarantaine d'enfants dormaient à la belle étoile
sur une natte à l'extérieur
mais à mon arrivée certains se réveillent
on avait dû les avertir de l'arrivée d'une Européenne..
ils ne devaient jamais en avoir vu.
Quatre sœur indiennes tiennent cette petite mission,
mais pas une ne parle français cela allait s'avérer plus dur que prévu.
La plus jeune des sœurs "Sœur Mallika"..une sœur souffrant d'une maladie de peau, qui lui fait perdre la couleur de sa peau,
est désignée pour s'occuper de moi, elle me guidera,
m'aidera dans mes démarches
mais je suis épuisée par ce voyage et la chaleur,
l'on indique alors un coin ou je pourrais me reposer.
Je mets alors mon moustiquaire et m'endort très profondément.
Bonne fin de journée les amis.
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Par lelette zen le 1 Décembre 2014 à 08:51
Me voilà prête,
Dans mes bagages, juste des échantillons de médicaments que
médecins, délégués médicaux de mon lieu de travail ont bien voulu me donner
quelques vêtements récoltés que j'allais distribuer.
Je n'aurai jamais pu imaginer une ville
et surtout une gare aussi peuplée,
des milliers de mendiants, malformés, lépreux, femmes, enfants, vieillards
s'y étaient installés et vivaient là, mangeaient, dormaient , c'était leur vie.
Pour arriver au quai, je dû les enjamber.
Vous allez vous dire que j'exagère,
mais je n'ai aucune raison de le faire,
C'est l'impression que j'ai eue et ressentie à cette époque
il y a presque 30 ans.
Prévenue, je devais foncer quand le train arriverait et monter,
mais en regardant autour de moi, je vis tous ces gens qui me fixaient,
j'étais différente, grande, blanche et surtout une femme,
mais aucun signe d'animosité de leur part.
Ces pauvres gens étaient là et personne n'était étonné.
ils faisaient partie de la caste des "intouchables"..
le dernier niveau de la société, le plus bas.
Lorsque le train entra en gare,
j'étais presque prête à bondir,
mais ces gens se sont écartés et m'ont fait passer,
cela m'a très perturbée car
loin de moi est cette idée supérieure.
De suite j'eu une place au wagon des femmes
car les hommes et femme à cette époque étaient séparés.
Il y faisait une chaleur suffocante,
le wagon était bondé et je savais que j'étais partie pour 10h
de nuit avec ces femmes et ces enfants cachés sous les longues jupes de leur
mère qui tétaient et dormaient.
A chaque arrêt, des petits vendeurs passaient leurs mains, pour gagner quelques roupies
par les barreaux qui servaient de fenêtre.
Ils vendaient des petites bananes, des cacahuètes, et même du thé très chaud,
Le trajet me parut court dans la mesure ou j'étais curieuse de tout et essayais de nouer des liens avec ces femmes très timides, effacées.
Bonne journée les amis,
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Par lelette zen le 29 Novembre 2014 à 15:08
Arrivée en pleine nuit,
ma guide m'amena dans une congrégation ou j'allais pouvoir prendre
mes repères pour continuer mon circuit.
une chambrette m'attendait avec un coin en
pierre rustique qui allait me servir de douche.J'étais épuisée, le voyage avait été très long, la chaleur était étouffante
l'arrivée et le choc des cultures m'avait un peu perturbée,
je sombrai donc dans un profond sommeil
à l'abri des attaques de moustiques.
Au matin de la première journée,Je fis connaissance avec les sœurs de
la congrégation qui m'accueillait pour quelques jours.
Le repas fut frugal, une galette de riz, du thé
mais j'étais déjà trop excitée pour m'occuper de ce détail.
Je voulais sortir, voir, rencontrer.
On me mit en contact avec une dame (une Suissesse) qui parlait Français,
Elle allait visiter les familles les plus nanties
pour touver un peu d'aide afin à son tour d'aider les plus démunis.C'est comme cela que je suis allée
sans l'avoir spécialement souhaité
dans des palais de Maharadjah,
reçue par leurs descendants,
qui un peu incrédules se demandaient ce que venaient faire
une dame blanche (pas une glace) seule dans ce pays
aux diversités multiples.
Je savais ce que je venais chercher,Je voulais voir simplement des gens heureux avec rien.
Jai eu cette chance inouïe de rencontrer des personnes,
qui ont compris ma démarche et ont fait en sorte que
je réalise ce rêve.
Je suis restée 4 jours à Bombay, (Mumbai)
pour me préparer à mon périple,
J'ai photocopié mon passeport, laissé mes affaires précieuses,
tout cela est resté dans un coffre afin de les récupérer à mon retour.
le grand jour allait arriver,
j'étais prête.
Pardonner moi si je mets du temps,
mais je revis tellement ces moments,
que cela me perturbe et me fatigue.
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Par lelette zen le 27 Novembre 2014 à 19:21
ECRIRE CETTE AVENTURE??
J'y ai pensé,
j'avais mon carnet de notes bien rempli, j'aurai pu,
J'ai même essayé plusieurs fois,
MAIS,
Pourquoi et pour qui l'aurais-je fais?
Pour de l'argent?
Pour me faire connaitre?
NON au grand Dieu NON.
Cette aventure, incroyable mais vraie,
m'avait tellement apportée, que j'ai toujours hésité à la partager,
je n'aurai pas pu trouver les mots qui m'ont fait changer,
chaque regard, chaque sourire, chaque rire m'apportait tellement que,
je n'aurai jamais pu faire passer ce bonheur au travers des mots.
C'est comme lorsque vous regardez une tempête
la mer déchainée se jete sur les rochers y laissant son écume.
C'est grandiose, vous vous sentez tout petit,
vous prenez des photos sous tous les angles et le résultat n'est jamais le même,
seul votre regard peut capter et vous faire passer des émotions.
Alors, je n'ai pas écris ce livre,
mais après 30 ans, toutes les émotions sont encore bien présentes.
Pour l'instant,
Je pense à tous ces enfants qui à 5h du matin se levaient et partaient
en file "Indienne" à travers la forêt, (je les ai accompagné plusieurs fois)
Ils partaient sans avoir mangés dans une école dirigée par des missionnaires
à plusieurs kms
A leur arrivée, ils devaient assister à une bénédiction avant de recevoir,
une colation "Chapati" espèce de crêpe (farine et eau)
Après, ce repas frugal, et avant un peu d'enseignement,
ils devaient travailler et portaient des briques
sur leur tête, les amener à des adultes qui agrandissaient le bâtiment.
J'avais quitté un monde qui avait tout et qui n'était jamais content,
pour trouver un peuple qui n'avait rien et qui était heureux.
Je pense souvent à ces enfants devenus adultes, mariés, parents,
Sont-ils toujours heureux?Désolée pour les photos,
mais c'était il y a 30 ans!!!
Bonne journée à vous tous
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Par lelette zen le 26 Novembre 2014 à 14:13
Je pourrais me demander ce qui m'a le plus marqué
dans cette aventure seule au bout du monde.
Mais la première minute était de taille,Mumbai (anciennement Bombay) fut mon point de chute(sans ironie)
l'arrivée fut mouvementée avec la douane qui ne me comprenait
absolument pas, et pour cause
je parle très peu l'anglais et avec un accent épouvantable
Un petit Suisse(!) est alors arrivé à ma rescousse,
et m'a sortie de ces douaniers qui me hurlaient dessus.
A cette époque, une femme blanche, seule, voyageant à travers le pays
était pour le moins suspecte,
mais contrairement à ce que vous pourriez croire,
jamais je ne me suis sentie en danger ni même angoissée.
Je savais que tout se passerait bien.
Après, livrée à moi-même,
je sortis enfin de cet aéroport en pleine nuit,
et ma première image fut vraiment marquante,
sur des sacs de toile de jute ou cartons posés sur le sol
des centaines d'Indiens dormaient à la belle étoile
dans une chaleur suffocante,
je ne m'étais pas préparée à cela, le choc fut rude.
Ce fut ma première impression avec le peuple Indien.
Mon contact arrivait et je devais la suivre,
une dame d'une congrégation allait m'héberger, me conseiller les premiers jours,
car le climat, la nourriture et l'habillement
allait me demander un temps d'adaptation.
Mumbai ou Bombay comptait à cette époque 10 millions d'habitants,
a ce jour, dans cette ville ils sont 12millions,
Une vraie fourmilière ou pas un cm2 n'est libre,
ou il faut jouer des coudes pour monter dans un bus ou un train.
ou la mendicité est à chaque arrêt.
Le choc culturel fut de taille, mais doucement j'y suis arrivée.
Pendant plusieurs jours, j'ai appris à ne jamais circuler entre 12h et 16h,
la chaleur était suffocante.
j'ai compris que je devais me couvrir les jambes et les bras,
j'ai commencé à manger végétarien, car le peu de viande que je voyais
était exposée à l'air et la chaleur, les mouches les colonisaient...Un petit passage de cette aventure qui ne faisait que commencer.
Bonne fin de journée mes amis.
Arlette.
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Par lelette zen le 25 Novembre 2014 à 09:57
Ce matin , par les chemins de mon patelin,
Je suis partie emmitouflée, car il avait bien gélé
Le soleil tentait de réchauffer
Toute la nature étonnée...figée
Les champs et les prairies,
Etaient recouverts de givre..
Les oiseaux surpris par cette froidure..
Etaient redevenus plus dociles..
Et les graines jusqu'alors délaissées..
De nouveau les avaient attirées..
Les jeunes pousses un peu perturbées..
Pendaient de l'aile..et piquaient du nez..
Moi, j'ai aimé ce temps..
Il m'a vivifié....
J'ai marché, une partie de la matinée.
Me disant......"C'est mon temps préféré"
La lumière, le soleil,le ciel
Les oiseaux et l'air purifié..
M'ont donné la force de continuer la journée.
Quel bonheur de profiter de ce temps..
Je suis heureuse...
J'ai marché..j'ai rêvé....je me suis aérée...Gros bisous mes très chers amis et bonne journée
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